La Tache

À l’échelle du paysage, danse et installation graphique.

Image Angélique Rollier, l’Estaque, octobre 2020.

– La Tache là ! Tu la vois ? Elle bouge !

– Quelle tache ?

– Là-bas … elle a disparu.

Si le paysage était une superposition de taches géologiques, sociales, vivantes ?

Si le paysage était une juxtaposition de taches de couleurs, de découpage administratif, d’occupation des espaces naturels, culturels ?

Si les taches étaient des phénomènes observables à différentes échelles, sur des temporalités inégales ?

Fête du vent, Col des Supeyres, octobre 2021.

Faire se rencontrer les pratiques des arts visuels, de la danse et de la manipulation. Prendre pour surface de jeu un panorama, créer une interprétation poétique de phénomènes in situ. Concevoir une chorégraphie picturale par la manipulation de plusieurs taches en matière textile.

Jouer avec une topographie, une géographie sociale et historique.

AGISSEMENT DU PAYSAGE

Le phénomène est de passage, captation du regard

SPECTACULAIRE

Agissement de plusieurs taches sur un paysage, sur plusieurs plans, à jouer à des distances différentes.

Manipulation de ces taches, par 3 danseurs professionnels et par une équipe d’une quinzaine de danseurs amateurs : figurer les ombres, les ondulations du ciel, le passage de saison, les routes, les coupe de bois, un troupeau, autre au choix.

Traiter la manipulation de ces matières en mouvement à la manière de marionnettes géantes. De leurs abstractions, des identités, des énergies, des actions/réactions propres à chacune d’elles viennent s’inviter aux mains des manipulateurs.

Cette formule active et interventionniste s’adapte en fonction des envies et des reliefs de la structure d’accueil.

Invitation fortuite du vent, plateau des Égaux, août 2020.

NON SPECTACULAIRE

Le phénomène modifie le terrain, arrêt sur image

Investir les plans et les arrières d’un panorama, jouer du relief, en témoignage des phénomènes qui les ont parcourus, interpréter une réminiscence de la mémoire des lieux.

La tache passe, puis s’incruste, elle s’installe.

Proposer un enchainement de tableaux, le passage de l’un à l’autre, d’une durée plus ou moins longue, avec peut-être l’idée sous tendue que le phénomène puisse s’étirer et ne pas être annoncé…

La tache est ce qui reste derrière les paupières après avoir regardé le soleil ou la surface de la mer.

Fête du vent, Col des Supeyres, octobre 2021.

Donner à voir, pour le public

A voir de plus ou moins loin, éprouver le déplacement, modifier les perspectives. Susciter des apparitions comme des disparitions de couleurs et de matières par l’évolution du regard.

La chorégraphie est donnée en pleine nature, où dans les interstices dont les espaces urbains ont le secret.

Nous proposons aux spectateurs de circuler, de se déplacer ou non sur différents points de vue et d’écoute distincts.

Chaque point de vue aura sa propre identité sonore pour poser la question de l’interprétation du phénomène.

Comment une même vision/action peut-elle susciter des expériences esthétiques et émotionnelles différentes en fonction des perspectives et des univers sonores proposés ?

TRANSMISSION

Impliquer un groupe d’habitants, en les invitant à venir participer à la création pour les temps de représentation, en partenariat avec une équipe de danseurs professionnels.

Cette proposition s’adresse à toute personne à partir de 15 ans – une limite un peu arbitraire puisque par expérience les enfants ont manifesté un grand enthousiasme à la manipulation des taches.

La durée et la forme (stage/atelier)  de la transmission est à définir pour chaque partenariat. Un minimum de 14 heures est requis pour avoir le temps d’intégrer  les principes corporels et les matières en salle, comme in situ nous parait indispensable.

Colonie sport et nature, Villard-de-Lans, aout 2021.

Conception: Amandine Dorel et Clémentine Chapon. Réalisation technique: Clémentine Chapon. Conseil en cinétique: Laurent Chanel. Interprète: Amandine Dorel, Étienne Caillard, Laurent Chanel. Vidéo: Matthieu Quillet. Collaborateur: le vent.

Partenaires

Centre culturel Le Bief à Ambert (63), coproduction et accueil en résidence

La Navette – La cinquième saisons à St Jean en Royans (38), accueil en résidence

La Déviation à L’Estaque (13), accueil en résidence et diffusion

La Cotonnerie à Mardore (69), accueil en résidence

Le 108° à Orléans (45), production et accueil en résidence

Saint-Marcellin Vercors Isère Communauté, (38°) production et accueil en résidence

soutien financier

DRAC Auvergne Rhône-Alpes dans le cadre de « Prendre l’air (du temps) »

Dossier